Vous vivez un burn-out? Comprendre ce qui vous a conduit jusque-là pour mieux guérir
Posté le 28/11/2025
Quand on franchit un cap, celui de trop, et qu'on vit un burn-out, on se retrouve face à un véritable tsunami. Le corps est épuisé, le mental est saturé, l’estime de soi, au plus bas.
Et, fait d'autant plus douloureux, beaucoup de ceux affectés s'accablent de tous les maux. Ils se disent incapables, se méprisent parfois pour ça, ressentent beaucoup de culpabilité, se sentent sans intérêt, sans valeur.
Ne pouvant plus fonctionner "comme avant", ils ont cette impression de révolte ou d'accablement, selon les personnes, selon les instants, de ne plus être eux-mêmes et de devoir composer avec une nouvelle personne, qu'ils jugent faible et qu'ils rejettent obstinément.
Combien diront : "mais ce n'est pas moi, moi, je ne suis pas comme ça". Phrase révélatrice d'une douleur et je dirais même d'une détresse.
Et pourtant… c’est tout l’inverse.
Le burn-out arrive lorsque les failles en nous ont été si éprouvées, qu'elles sont devenues béantes et aujourd'hui, maintenant que ce qui était fragile en nous (la non-écoute de soi, de ses limites, le non-sens, la violence que tout cela engendre, ...), s'est effondré, alors maintenant, il y a la place pour construire un socle plus solide, plus viable, plus juste.
Je dis souvent que la personne que l'on regrette d'avoir perdue, celle que l'on était avant, est aussi celle qui nous a conduite au burn-out, preuve que cette force qu'on lui attribue est peut-être injustement mise sur un piédestal.
Aujourd'hui, vous avez passé un cap, aujourd'hui vous ne pouvez plus faire "comme avant", acceptez-le, c'est un gain de temps et d'énergie, je vous l'assure!
Mais ayez la confiance que la personne que vous êtes aujourd'hui est bien plus forte que votre ancienne personne.
La personne que vous êtes aujourd'hui connaît la fin de l'histoire, connaît les conséquences de trop tirer sur la corde, connaît donc ses limites et comprend qu'elles ne sont pas toujours faites pour être dépassées. Certaines sont nécessaires au respect de soi, au maintien de son propre équilibre.
Alors oui, là, tout de suite, ce que je dis n'est pas encore simple à percevoir parce que le choc que cela provoque doit être, avant toute démarche de reconstruction, vécu, digéré, accepté.
C'est véritablement un deuil. C'est intense, brutal, ça a de grandes conséquences, c'est irrémédiable, il faut l'accepter.
Maintenant que vous m'avez entendu sur ces aspects qui abordent l'explosion de la vie telle que vous la connaissiez, maintenant que vous avez compris ce qui se jouait dans cette situation, place à la nouvelle page, place à la guérison, place à la reconstruction.
Vous n'êtes pas à toute épreuve et pour cause, vous n'êtes pas un robot, vous n'êtes pas une machine, vous êtes humain.
Un humain qui ressent des émotions, qui a (doit avoir) des rêves, des envies, qui a besoin de se respecter, de respecter son rythme.
Question cruciale : Est-ce que ce rythme que vous aviez, outre le fait qu'il vous a conduit à un burn-out, vous rendait heureux ?
Vous allez maintenant devoir vous poser tout un tas de questions, sur ce que vous recherchiez avant et ce que vous recherchez maintenant, sur le sens que tout cela a pour vous, sur les aspects positifs et négatifs, sur vos priorités, sur ce que vous méritez et pourquoi vous ressentez tout cela?
C'est un cheminement qui demande une vraie réflexion et qui demande de l'honnêteté.
Par exemple, oui, il y avait très certainement des intervenants extérieurs responsables de beaucoup de vos maux mais il est important de mettre l'accent sur ce qui vous concerne directement, sur vos propres actions et responsabilités dans ce qui s'est déroulé.
Cette gymnastique, bien qu'inconfortable, est nécessaire pour ne pas reproduire. Ces questions ne servent donc pas à vous accuser ou à vous culpabiliser mais à comprendre tout ce qui s'est joué et à en prendre la mesure.
Parce que pour vous construire sainement, vous devez être le créateur de votre vie. Et pour cela, vous devez vous centrer sur vos décisions (vos choix) et les raisons pour lesquelles elles sont prises.