Le jugement, le mien, le tien, le... chut!
Posté le 04/12/2025
Maintenant que nous sommes demain, que la situation est passée, nous connaissons les tenants et les aboutissants.
Alors oui, il est très tentant d’être son propre juge, ou dans d’autres circonstances, celui de quelqu’un d’autre. (Et c'est un vrai désastre parce qu'il abîme, il freine, il casse, il n'amène rien de constructif).
Les conséquences, on les mesure parfaitement puisqu’on y est directement confronté. L’action s’est déroulée selon les choix faits, et qu’ils aient été réfléchis ou non, il a fallu trancher, parfois dans un laps de temps très court ou dans des conditions particulières.
Quand tout se déroule bien, que les retours sont donc positifs, on ne se posera pas beaucoup de questions quant au cheminement que le choix a engendré.
En revanche, il est bien plus difficile d’accueillir les avis (les nôtres ou ceux des autres) lorsque la situation n’est pas à la hauteur du résultat escompté, voire pire, lorsque le résultat est catastrophique.
C’est sur ce dernier point que j’ai envie de développer.
Parce que oui, que de mal engendré par ce genre d’interventions…
Je parle évidemment de celles qui culpabilisent, critiquent, enfoncent, pas de celles constructives qui peuvent amener à une réflexion nécessaire à une évolution. Non, je parle bien de ces remarques désobligeantes qui semblent sous-entendre qu’on est le dernier des nuls et que n’importe qui aurait fait mieux.
Certains pourront dire qu’objectivement, ça peut être le cas dans certaines situations. Sans parler des fois où la personne n’en avait fichtrement rien à faire, peut-on réellement tenir ce genre de discours ?
Premièrement, on parle d’une situation dans laquelle on peut déjà voir les conséquences et dont on sait, sans être Sherlock Holmes, que ce n’était pas la bonne décision.
Donc rien de glorieux dans la remarque. Merci, oui, effectivement, il aurait fallu faire autrement !
Deuxièmement, ayant pris conscience de ce dernier point, on peut peut-être prendre un peu de recul et comprendre tout ce qu’il s’est joué à ce moment-là :
Manque de confiance en soi, stress, angoisse, faible estime de soi, non-connaissance de tous les paramètres, manque de recul, manque d’expérience (youpi! Maintenant il y en aura plus), fausses croyances, blocages, peurs, souffrance…
Quelle charge lourde, vous ne croyez pas ?
Alors pour finir, troisièmement, sachant tout cela, il est peut-être de rigueur de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant d’émettre un jugement à l’encontre du « malheureux », qu’il s’agisse de quelqu’un d’autre ou de nous-même.
Et pour ceux qui subissent ces comportements : vous avez affaire à quelqu’un qui n’a pas les tenants et les aboutissants. Dans ce cas, référez-vous au “deuxièmement”… et mettez des boules Quiès et un casque anti-bruit !